Ferdinando Taviani

Chères et chers collègues, 

C’est avec une grande tristesse que nous vous faisons part du décès de Ferdinando Taviani (1942-2020), l’un des plus importants novateurs des études théâtrales italiennes. Ses recherches sur la Commedia dell’Arte et sur le théâtre des XIXe et XXe siècles ont été fondamentales pour la naissance d’une approche historiographique moderne des arts de la scène.  Il a été l’un des fondateurs de l’ISTA et un collaborateur très proche de l’Odin Teatret depuis 1969.

Parmi ses essais traduits en français, nous rappelons : L’étranger qui danse (avec Tony D’Urso), Maison de la Culture de Rennes, 1977 ; Le secret de la Commedia dell’Arte. La mémoire des compagnies italiennes au XVI, XVII et XVIII siècle (avec Mirella Schino), Contrastes, 1984 ; « Le langage énergique » et « Les deux visions : vision de l’acteur, vision du spectateur », dans L’Énergie qui danse. Dictionnaire d’Anthropologie théâtrale, Entretemps, 2008 (première édition 1986) ; « L’énergie de l’acteur comme prémisse » et « Le fleur et le guerrier : les actrices de la Commedia dell’Arte », dans Bouffonneries, 15/17, 1987 ; « Cieslak pour mémoire », dans Ryszard Cieslak, acteur-emblème des années soixante, Actes Sud, 1992 ; « Les voyages des Italiens », dans Les voyages ou l’ailleurs du théâtre, Hommage à Georges Banu, Alternatives Théâtrales, 2013. 

La rédaction de la revue « Teatro e Storia » dont il a été le fondateur en 1986, s’en souvient ainsi :

« Nando, Ferdinando Taviani est décédé hier, le 4 novembre, il était probablement le plus grand savant de toute sa génération, l’un des maîtres de l’histoire du théâtre, un point de repère pour ceux qui font du théâtre. Il a été bien plus que ça. Il aimait le théâtre et ceux qui le faisaient, en particulier les hommes et femmes de théâtre les plus extrêmes, les acteurs les plus capables, les recherches les plus ardues. C’était une personne imprévisible et un juste. Nous nous rappelons de lui, avec une douleur immense. »

Cordialement,

Josette Féral