EASTAP first conference in PARIS OCTOBER 25 – 27, 2018
ORGANIZATION
Organizer : Josette Féral, EASTAP President
Coordinators : François Bernier et Ariane Bourget
With Gabrielle Girot, Stefania Loddi Rizzini and Marcela Moura.
Webmaster : Benoit Solbes
With the help of Marc Le Glatin and Anouck Peytavin who host EASTAP at Théâtre de la Cité
Scientific Committee :
Frédérique Ait-Touati, EHESS, Paris
Knut Ove Arntzen, University of Bergen, Norway
Isabelle Barbéris, CERILAC, Université Paris-Diderot
Clare Finburgh, Goldsmiths University of London
Flore Garcin-Marrou, LLA CREATIS, Université Toulouse Jean -Jaurès
Gabrielle Girot, LIRA, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Bérénice Hamidi-Kim, Passages XX-XXI/Institut Universitaire de France, Lyon 2
Stefania Lodi Rizzini, LIRA, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Sophie Lucet, Laboratoire Théâtre Equipe Arts, Université Rennes 2
Frédéric Maurin, LIRA, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Daniele Vianello, Universita’ della Calabria
Partner Institutions :
LIRA, Laboratoire International de Recherches en Arts, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Théâtre de la Cité Internationale
Théâtre de la Bastille
Odéon – Théâtre de l’Europe
Laboratoire Théâtre Equipe Arts : pratiques et poétiques, Université Rennes 2
Université Paris 8
Laboratoire HAR, Université Paris – Nanterre
Université Paris – Diderot, CERILAC
Lyon 2, Passages XX-XXI
Equipe EsPAS, Institut ACTE, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
LLA CREATIS, Université Toulouse Jean-Jaurès
UQÀM
Nous avons le plaisir d’annoncer la tenue du premier Congrès de l’ EASTAP- European Association for the Study of Theatre and Performance :
25 – 26 – 27 OCTOBRE 2018
Théâtre de la Cité Internationale
17, bd Jourdan
75014 Paris
Fondée en octobre 2017 à Paris, l’EASTAP se propose de rassembler chercheurs et artistes européens afin de favoriser et promouvoir les multiples méthodes et approches pratiquées en matière de recherche dans les disciplines du théâtre et de la performance en incluant les différents arts de la scène, notamment la danse, la marionnette et le cirque, l’opéra et toute autre forme d’art vivant.
Milo Rau sera l’artiste associé à ce premier grand événement
REGISTRATION
CONFERENCE PROGRAM
ABSTRACT
Rencontre et Masterclass avec Daria Deflorian et Antonio Tagliarini
25 et 26 Octobre
Animé par Daniele Vianello
Lieu : Théâtre de la Cité, 17, Bd Jourdan, 75 014 Paris
Salle : La Coupole
Registration is limited to 20 people.
The masterclass will be mostly in French
25 octobre 2018 Rencontre publique avec Daria Deflorian et Antonio Tagliarini La rencontre-débat – d’une durée de 50 minutes, dirigée par Daniele Vianello – sera l’occasion d’exposer au public et aux participants au débat le travail des deux artistes, tout en présentant aux personnes qui prendront part à la Master class du lendemain. La rencontre sera aussi un moment de débat et l’occasion de confronter théories et pratiques, “gens de scène” et “gens de lettres”, sur certaines des thématiques ciblées par la conférence (altérité, diversité, migrations, multi-inter-trans-culturalité en tant que ressources pour imaginer et créer des formes esthétiques théâtrales alternatives) que l’on retrouve dans le parcours artistique de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini. 26 octobre 2018 Masterclass sur “l’écriture de plateau” de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini La Master class prévoit quatre heures de travail (de 10.00 à 14.00) consacrées à la dramaturgie de l’acteur, à l’écriture qui vient du plateau et devient, après un long parcours seulement, un texte écrit et édité. Participants : 20 Si vous souhaitez participer à cette masterclass, veuillez envoyer une lettre par mail expliquant les raisons de votre choix ainsi qu’une courte biographie. La date limite est le 18 octobre. Une réponse vous sera envoyée avant le 22 octobre. Adresse mail: eastap.conferenceinparis@gmail.com L’inscription est réservée aux membres d’EASTAP. S’adressant aux performeurs, auteurs, metteurs, chercheurs et étudiants intéréssés par “l’écriture sur le vif”, la Master class constituera un moment théorico-pratique durant lequel seront abordées certaines modalités de création qui ont donné naissance à des spectacles tels que Rewind, omaggio a Cafè Müller de Pina Bausch (2008), Reality (2012), Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni – Nous partons pour ne plus vous causer de soucis (2013, Prix Ubu du meilleur texte en 2014) réunis dans le recueil Trilogia dell’invisibile (Titivillus editore 2015) ou encore Il cielo non è un fondale – Le ciel n’est pas une toile de fond (2016, édité par la maison d’édition Cuepress en 2017) et enfin le tout récent Quasi niente – Presque rien (2018). Il s’agit d’une pratique qui est ouverte, qui ne veut pas se rigidifier dans une méthode mais qui au cours des dix années de collaboration entre les deux artistes a su devenir “un langage” reconnu par le public et la critique en Italie et à l’étranger. Daria Deflorian et Antonio Tagliarini raconteront certaines scènes en s’appuyant sur leurs carnets et notes de travail. À travers leur déconstruction, ils remonteront jusqu’aux matériaux originels afin d’exposer leur façon de travailler, tout en offrant aux participants des occasions d’expérimenter immédiatement ce fil rouge, propre à la création collective, qui relie l’action, la parole et “l’écriture” théâtrales. À la clôture de la Master class, il est prévu un temps d’échange et de réflexion avec Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, sous la coordination de Daniele Vianello. Daria Deflorian et Antonio Tagliarini sont auteurs, metteurs en scène et performeurs. Ils ont réalisé, depuis 2008, une série de projets, spectacles et représentations site-specific. Rewind, omaggio a Cafè Müller di Pina Bausch (2008) est la première création née de cette collaboration. En 2009, ils mettent en scène des œuvres inspirées librement de la philosophie d’Andy Warhol, From A to D and Back Again. De 2010 à 2011, ils se consacrent au Progetto Reality qui va donner naissance à deux œuvres à partir du journal intime d’une femme au foyer de Cracovie : l’installation/performance Czeczy/cose (2011) et le spectacle Reality en 2012, spectacle pour lequel Daria Deflorian recevra le Prix Ubu 2012 pour le premier rôle. A l’automne 2012, la Compagnie est invitée par le Teatro di Roma à participer au projet Perdutamente. C’est au cours de ce projet que les deux artistes commencent à élaborer le spectacle Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni avec la collaboration artistique de Monica Piseddu et Valentino Villa. Le travail véritable débute l’année suivante au Romaeuropa Festival. Le spectacle y obtient le Prix Ubu 2014 au titre de la nouveauté et de la recherche dramaturgique en Italie, puis le Prix de la Critique leur est décerné au Québec comme meilleur spectacle étranger. Trois de leurs textes ont paru sous forme de livre Trilogia dell’invisibile (Titivillus 2014). De septembre à octobre 2015, Daria et Antonio ont présenté Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni et Reality au Festival d’Automne de Paris, première étape d’une tournée internationale qui les mènera en France, Suisse, Allemagne et au Canda. Ils créent entretemps deux spectacles site-specific : Il posto (2014) à Milan pour le musée Boschi Di Stefano (projet Stanze) et Quando non so cosa fare cosa faccio (2015) dans les rues d’un quartier de Rome, inspiré par le film d’Antonio Pietrangeli, Io la conoscevo bene (produit par le Teatro di Roma). En 2016 Il cielo non è un fondale, avec la collaboration de Francesco Alberici et Monica Demuru, débute à Lausanne, puis est présenté à Rome au festival RomaEuropa puis à Paris au cours de la saison théâtrale de l’Odéon, une fois de plus dans le cadre du Festival d’Automne. Le texte est publié par Cue Press en 2017. Depuis 2014, ils enseignent régulièrement soit ensemble soit seuls à des professionnels de la danse et du théâtre. Ils ont entrepris en 2017 leur prochaine création librement inspirée de Michelangelo Antonioni Deserto Rosso. La première est prévue à l’automne 2018. 25 October 2018 Open session with Daria Deflorian and Antonio Tagliarini The Open Session, chaired by Daniele Vianello (50 mins) will be an opportunity for both audience and workshop participants to familiarise themselves with the work of the two guest artists leading the following day’s Master class. The Session will also be opened up to discuss and compare theories and practice, the “stage” and the “scholarly”, also with reference to those subjects which have informed Daria Deflorian’s and Antonio Tagliarini’s artistic process (otherness, diversity, migrations, multi-inter-trans-cultures as resources for imagining and creating alternative theatre aesthetics). 26 October 2018 Master class on play writing by Daria Deflorian and Antonio Tagliarini The Master class is from 10h00 to 14h00 and will focus on aspects relating to actor dramaturgy, and writing from the stage which can only be actually ‘set down’, ready for publication, after a long process. Participants: 20 If you wish to participate, please send an email giving the reasons of your wish as well as a short biography. The deadline is October 18. An answer will be given October 22 at the latest. Mail address: eastap.conferenceinparis@gmail.com Registration is reserved to EASTAP members. You are welcomed to join. A call to performers, writers, directors, researchers and scholars interested in ‘devised theatre‘ (or ‘collective creation’: a form of collaborative, actor-led improvisational play-writing). This Masterclass will combine theory and practice, exploring different creative methods which have inspired works including: Rewind, omaggio a Café Müller di Pina Bausch (‘Homage to Café Müller by Pina Bausch’- 2008), Reality (2012), Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni (‘We’re leaving so you don’t have to worry anymore’- 2013, Winner Ubu Award for Best Writing 2014) from the publication Trilogia dell’invisibile (‘Trilogy of the Invisible’ -Titivillus editions 2015) Il cielo non è un fondale (‘The Sky is not a Backdrop’ – 2016, published by Cuepress in 2017) and the most recent Quasi niente (‘Almost Nothing’ – 2018). This open approach does not aim for the rigidity intrinsic in ‘methods’ and consequently has been able to evolve into a ‘language’ between the two artists over the past ten years of working together, acknowledged by both audiences and critics alike, in Italy and abroad. Daria Deflorian and Antonio Tagliarini will illustrate their actual creative process by discussing some scenes and – thanks to their working journals – reviewing the original material in-depth. At the same time participants will be able to experience first hand the guiding thread, typical of collective creation, that connects the action, text and writing for theatre. To end the Masterclass, Daniele Vianello will introduce and coordinate a last set of exchanges and reflections with Daria Deflorian and Antonio Tagliarini. 16:00 – 18:00 Lieu : Théâtre de la Cité, 17, Bd Jourdan, 75 014 Paris In their most recent production, the tetralogy State 1-4 (2016-18), Rimini Protokoll focus on post-democratic phenomena such as the global network of intelligence, construction sites and lobbyism, the digitalisation of democracy and the interweaving structures of global companies and politics. For each of these political subjects, they construct not only the special setting of an aesthetic space, but also a unique way of addressing, organising and guiding the audience through the theatre event. In this way, different strategies of participation and interaction generate an immersive experience. This Masterclass will discuss different dramaturgies for staging the audience and try to relate this to different notions of the concept of post-democracy like those of Rancière, Crouch, Blühdorn and others. Furthermore, the Masterclass will discuss the production aspects of this unique tetralogy, since four theatres teamed up with an exhibition institution, questioning the pros and cons of such a mega production. Finally, the session will position these productions in the wider oeuvre of Rimini Protokoll and its well-known shows that have travelled across Europe. And – of course – the Masterclass will provide an excellent opportunity to examine (and discuss) video documentation of the performances, excerpts of the working protocols and scripts, and images of research trips. There will also be time for questions. Imanuel Schipper Imanuel Schipper is a lecturer and researcher at a number of universities and art academies in Germany and Switzerland. He also works as a dramaturg for the well-known German Performance group, Rimini Protokoll, with whom, over many years, he has developed a contemporary genre of documentary theatre as intervention, as political think tank. Most recently, he has been the dramaturg for State 1-4, a tetralogy on post-democratic phenomena, commissioned by Haus der Kulturen der Welt (HKW) and four major theatres in Germany and Switzerland. Imanuel Schipper works at the intersection between scientific research, teaching, and artistic practice. He strives to take terms deriving from Theatre Studies such as “theatricality“, “performativity“, “dramaturgy“, “staging“, “reception“ and “mediality“, beyond the boundaries of the theatre, for example into design, urban design, scenography and curation. He holds an associate professorship in Performance Studies and Dramaturgy at the Department of Arts & Social Change at the Hamburg Medical School (MSH), is on the board of directors for, Performance Studies international (PSi), and is finishing his PhD on „Relational Dramaturges” at Leuphana University Lüneburg. Recent Publication: – Rimini Protokoll: Staat 1-4 (2018). -Performing the Digital – Performativity and Performance Studies in Digital Cultures (2016). Appel à participation – Date limite : 25 septembre 2018 Call for participation – Deadline : 25 september 2018 L’Observatoire Critique est une plateforme collaborative créée à l’occasion du colloque Corps en scène : l’acteur face aux écrans (Université Paris 3, 3-5 juin 2015). Conçu comme un lieu d’échange et de partage à organisation horizontale l’Observatoire expérimente différents langages et outils numériques de communication et d’archivage afin de produire une réflexion critique en prise directe sur les travaux du colloque. En 2015, quatorze étudiant.e.s et jeunes chercheur.e.s en Arts de la scène rattachés à plusieurs universités parisiennes et internationales ont suivi les nombreuses sessions du colloque, et, pour rendre compte de l’événement scientifique dans sa complexité et dans sa pluralité, ont commenté, écrit des textes, pris de photos, réalisé des entretiens, des vidéos, des dessins, publiés en ligne sur différents supports et réseaux sociaux et agrégés en temps réel dans une page Storify. Un article collectif sur cette expérience a été ensuite publié dans la revue Aparté1. À l’occasion du premier congrès de l’EASTAP Décentrer notre vision de l’Europe : l’émergence de nouvelles formes qui se tiendra à la Cité Internationale à Paris du 25 au 27 octobre 2018, nous souhaitons reconstituer l’Observatoire et nous invitons les jeunes chercheurs et les étudiant.e.s de Master intéressés à répondre à cet appel. Il s’agira de décider collectivement la palette de nos outils ainsi que nos modalités de fonctionnement sur la base du programme du colloque. Nous souhaitons en particulier développer le multilinguisme des différentes contributions et favoriser les échanges internationales au sein du collectif afin de prolonger dans notre pratique la réflexion engagée par le colloque sur les migrations artistiques et l’image de l’Europe aujourd’hui. Deux réunions préalables avec Josette Féral (Univ. Paris 3), organisatrice du colloque, et Erica Magris (Univ. Paris 8), responsable de l’Observatoire, sont prévues le 28 septembre et le 12 octobre de 10h à 12h au Théâtre de la Cité (dans le Café). Le 24 octobre l’Observatoire investira les lieux et mettra en place ses quartiers généraux. Vous pouvez envoyer votre candidature – un court e-mail expliquant en quoi l’Observatoire vous intéresse et un CV – avant le 25 septembre à Erica Magris, maître de conférences au Département Théâtre de l’Université Paris 8 : Pour plus d’information, n’hésitez pas à la contacter. Au plaisir de vous rencontrer ! 1 V. Cuevas, G. Filacanapa, G. Girot, E. Magris, E. Mascarau, R. Scalari, « Une expérience de plateforme critique collaborative : l’Observatoire Critique du colloque Corps en scène », in Aparté | arts vivants, n° 4, 2017, pp. 113-119. The “Critical Observatory” is a collaborative space, first created during the Corps en scène: L’Acteur face aux écrans (Bodies on Stage: The Actor Facing the Screen) conference (Université Paris 3, June 2015). Conceived as a platform for non-hierarchical exchange and sharing, the “Observatory” experiments with a variety of languages and digital communication and archival tools, to reflect directly and critically on ideas proposed by speakers during the conference. In 2015, fourteen Theatre Studies students and early-career researchers from a number of Paris universities and from further afield, followed the conference’s different sessions and, rendered an account of the event’s complexity and variety by writing texts, taking photos, conducting interviews and making videos and drawings, which they then published live and direct using different online digital interfaces and social networking sites,. They subsequently wrote a collective article on this experience which was published in the journal Aparté1. On the occasion of EASTAP’s first conference, Decentring European Visions: The Emergence of New Forms, to be held at the Cité Internationale in Paris from 25 to 27 October 2018, we hope to reconstitute the “Observatory”, and invite young researchers and students at Masters level and above. The group will decide collectively on the tools to be used and the modes by which members will respond to the conference programme. In particular, we shall endeavour to develop the multilingualism of our international contributors and to prioritise international exchange at the heart of the collective group in order to develop further the conference’s main themes, namely artistic migration and European identity. Two preliminary meetings with Josette Féral (Université de Paris 3), the conference organiser, and Erica Magris (Université de Paris 8), responsible for the “Observatory”, will take place on 28 September and 12 October (10:00 to 12:00) at the Université de Paris 8 (room to be confirmed). On 24 October the “Observatory” will take over its premises and put in place its general modes of practice. Please send your application – a brief email explaining your motivations for contributing to the “Observatory” and your CV – to Erica Magris, Département de Théâtre, Université Paris 8 (erica.magris@univ-paris8.fr). Deadline 25 September. For further information, please do not hesitate to contact Erica. You can also see the “Observatoire”’s publication: V. Cuevas, G. Filacanapa, G. Girot, E. Magris, E. Mascarau, R. Scalari, « Une expérience de plateforme critique collaborative : l’Observatoire Critique du colloque Corps en scène », in Aparté | arts vivants, n° 4, 2017, pp. 113-119. We are looking forward to meeting you! 17:00 – 18:30 Lieu : Théâtre de la Cité, La Resserre Arboretum – Hantu, performance participative en réseau pour humains et plantes Hantu (Pascale Weber+Jean Delsaux), Simona Polvani et Sylvie Roques +14 participants performers. Malgré la violence de la colonisation, un dialogue s’est mis en place entre l’Europe et les pays ayant reconquis leur indépendance, sans que le Post-colonialisme n’efface les traces de pillages et d’acculturation qui devaient soumettre les autochtones à la conception européocentrée du Monde. En se référant à la culture d’anciens pays colonisés, les artistes européens, opposent à leur propre culture des énergies nouvelles, ou parfois refoulées… Mais la performance réinvente, par transposition ou évocation, ce qui l’a inspirée, pour éviter de devenir un spectacle exotique spoliant la richesse culturelle des uns pour vendre du rêve et nourrir l’imaginaire des autres. Le duo Hantu s’est intéressé au rituel mortuaire de Sulawesi (Indonésie). À Coimbra au Portugal, premier pays colonisateur de l’archipel, ils donnent une interprétation de ce rituel. Tandis que la France et le Portugal ont une histoire coloniale comparable, la performance de Hantu est retransmise en direct à Paris. En lien via Skype avec le duo, Simona Polvani et Sylvie Roques se font le relai de cette réinterprétation rituelle et encadrent 7 couples de performers qui vont suivre à distance le rituel pour le rejouer sur scène. Pour chaque couple, l’un est actif, l’autre passif, l’un est centré sur lui, l’autre dans une posture d’accompagnement. La performance a été conçue comme une cérémonie rituelle d’échange avec ce qui n’est plus, nos morts, notre passé, mais aussi avec ce qui est, et que le monde moderne nous invite à négliger, le silence collectif, le monde du Vivant et du Végétal. Elle signe un refus d’exotisme et de nostalgie pour décentrer notre attention, demander ce que deviennent les rituels ancestraux et la culture dans un contexte de développement écotouristique mondialisé et de transposition culturelle. Quelle est cette culture métissée que l’Europe a construit sans en avoir le projet ? 14:30 – 16:30 Lieu : Auditorium de la maison franco-britannique CORPUS VIVANT : Protocole performatif Ce dispositif consiste à mettre en lien des matériaux divers issu d’un corpus prédéfini (œuvres plastiques, spectacles, performances, portraits, partitions, citations, courts textes, propres à l’environnement artistique et théorique de l’art et du spectacle vivant) ayant tous un rapport au geste (esthétique, artistique, pratique..), et ce pour créer en direct un schéma (au mur ou à l’horizontal). 3 à 4 duos activent ce protocole qui fonctionne comme un jeu minuté, soumis à des règles. Matériaux en présence : 3 à 4 tables sur lesquelles sont répartis les différents éléments du corpus constitué. Une table centrale avec une sonnette, à activer après chaque dépôt d’élément dans le schéma. Le sens est circulaire (dans le sens des aiguilles d’une montre), pour l’enchaînement des duos. Au bout d’un tour, les duos changent de table. TEMPS 1 : Placement de la cartographie de départ en 5 mots piliers (revisité pour celui-ci): frontières-corps-espace-mouvement-temps. Ces mots-piliers constituent le paysage-structure d’ensemble du jeu et du schéma à venir. Ces 4 mots permettent d’annuler toute logique d’arborescence et vont organiser et déterminer les logiques de positionnement et de proximité ou d’éloignement de chaque document posé au fur et à mesure. TEMPS 2 : Construction du schéma. Par duo : l’un-e choisit un élément dans le corpus de sa table, le donne à l’autre qui le lit ou le montre et la 2e va le positionner dans le schéma qui se constitue au fur et à mesure des passages des duos. Chaque duo rebondit et répond en proposant un nouveau document à celui qui vient d’être déposé. Chaque passage est minuté. A l’issue de chaque passage, il convient de sonner. Gestes de déposition : inscription dans un espace et une géographie. Gestes des rapprochements / d’éloignement : l’évaluation de l’écart entre les items. TEMPS 3 : Ajout de lien (adhésif) entre, par dessus les éléments du schéma. Formaliser, superposer les liens signifiants entre les éléments : Gestes de superposition : correspondance d’idées/ pointage de similitudes. TEMPS 4: Lecture en sérendipité du schéma : circulation une par une à l’intérieur du schéma, en faisant une lecture en traversée, décrivant ce qu’elle voit et parcourt en direct : lorsque le corpus devient une « partition performée ». TEMPS 5 : déconstruction du schéma : on ôte les éléments un à un : qu’est ce qu’on retire? Qu’est ce qu’il reste? Les gestes d’oblitération et de soustraction comme résolution. La version horizontale du schéma ne donne pas de face ni de sens de lecture, puisque le public se situe tout autour. Elle permet donc une multiplicité de point de vue. Elle permet également une tout autre implication et intégration des corps des participant-es qui « entre » littéralement dans le schéma pour le faire. Ici, ce ne sont pas les sens prédéfinis ou sous-jacents des éléments qui sont mis en lien, mais les gestes d’agencement qui créent le sens entre les éléments. Cela laisse la place au corps agissant, où le corps se fait prolongement d’une pensée logique et analytique, tantôt correspondante, tantôt divergente, tantôt complémentaire. Ici la pratique logique en jeu par le corps n’est pas sa capacité à interpréter des signes mais bien de partir de ces signes (langage, image) pour les « performer ». Ce qui se trouve ici c’est la performance du signe, par non pas la valorisation de l’association d’idées, mais par la succession de gestes . Mélanie PERRIER. Chercheur à Institut ACTE (CNRS) de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, elle a fondé en 2005 le Laboratoire du Geste qu’elle co-dirige depuis 2007 avec Barbara Formis, équipe et structure de recherche autour des esthétiques du geste en jeu dans les pratiques artistiques contemporaines. Ses travaux se concentrent sur l’élaboration d’outils et de formes critiques pour le champ du performatif. Elle est sollicitée par des institutions culturelles (SACD, DICRéAM) comme expert danse. Elle est, par ailleurs, Maître de Conférences en Arts Plastiques/performance à l’Université Sorbonne-Universités. Chorégraphe, elle dirige la compagnie 2minimum, est artiste associée au CCN de Caen en Normandie et à la Nouvelle scène Nationale de Cergy. 17:00 – 18:30 Lieu : Auditorium de la maison franco-britannique Imaginé et mené par Mélanie Perrier en compagnie de Noémie Levain (facilitatrice graphique), le protocole de la BOILER ROOM consiste en 10 questions/90 minutes/10 dessins principalement lors de Colloque. Les 10 questions correspondent aux dix questions soulevées par les communications qui sont parallèlement par un groupe d’une dizaine de personnes amener à débattre pendant uniquement 9 minutes chronométrées selon certaines règles d’espace. Ces débats sont dessinés en direct par la dessinatrice. Résulte à l’issue du protocole 10 dessins perforés. Performer les questions revient donc ici à dessiner la mise en mot, plus que défaire les questions par le dessin. Ce Boiler room fait partie des dispositifs performatifs élaborés depuis maintenant quelques années au sein du Laboratoire du geste, qui cherche à établir d’autres formats de recherche et de production de pensée par le prisme du geste et du performatif. Chercheuse à l’Institut ACTE , Membre titulaire de l’équipe ESPAS de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Mélanie Perrier a fondé en 2005 le Laboratoire du Geste qu’elle co-dirige depuis 2007 avec Barbara Formis, équipe et structure de recherche autour des esthétiques du geste en jeu dans les pratiques artistiques contemporaines. Ses travaux se concentrent sur l’élaboration d’outils et de formes critiques pour le champ du performatif. Elle est sollicitée par des institutions culturelles (SACD, Dicream..) comme expert danse. Elle est par ailleurs Maître de Conférences en Arts Plastiques/performance à Sorbonne-Universités. Chorégraphe elle dirige la compagnie 2minimum depuis 2011 , elle est artiste associée au CCN de Caen en Normandie et à la Nouvelle scène Nationale de Cergy. 18:00 – 19:00 Lieu : Coupole https://mesencyclopedistes.github.io/metaslam/ A meta-slam is a poetic performance, written and then performed in situ, within the context – and notably within the confines – of a professional or academic event: a congress, conference, lecture, seminar or debate. Neither scholarly poetry nor comical interlude, the meta-slam considers itself to be an authentic contribution towards enlightening a given situation, putting it into perspective, or subverting it. A meta-slam is a poetic performance, written and then performed in situ, within the context – and notably within the confines – of a professional or academic event: a congress, conference, lecture, seminar or debate. The meta-slam is composed live and direct, as the event unfurls, in response to material that is listened to, observed and re-worked; it is nourished by what is said either by the speaker, or in the auditorium. It is written over the course of the day, as an exercise in listening, gleaning, selecting, juxtaposing, montage and linking. It then enables not only snatches of speech from conference speakers, authors, artists, or works that have been mentioned, to resonate, but also things said by the audience, quotations, echoes, homophones, ironic asides, portmanteau terms and other plays on words. The meta-slam also welcomes digressions, Freudian slips and typos (such as those caused by the playful little mouse that came to distract the Méta 3 at the LLA-Créatis seminar). By definition, the meta-slam is oral, situated, ephemeral, and rapidly becomes dated. It is, inevitably, imperfect. It claims to be nothing more than a product of its own circumstances. But it is a collective product in that it is a collage of scattered snatches of speech uttered by anyone and everyone, which are subjectively and partially (in both senses of the word) pieced together by the meta-slammer, whose patchworking holds no obligation to rigour, reference or deference. By virtue of its primary sources, the meta-slam is a collective work, whose collaborative nature earns it its legitimacy, and a sympathetic ear for the part of its audience. The meta-slam shares characteristics with conventional slam in that it is open-mike, but it differs in its format in two distinct ways: the succession of speakers that contribute; and also their incomplete, casual, bric-a-brac presentation. The meta-slam represents a humble, yet possibly irreverent quintessence, of the plurality of legitimate, authorised, official voices, but also inconsequential, derivative or parasitic noises, that are heard over the course of the day. The meta-slam combines the ability to be reactive, with candour, irony and empathy; it looks with an external and sensitive eye at the totality of things that are heard and moments that are lived, and then draws together an impromotu and offbeat poetico-oratory synthesis, a poetic echo which is more subjective, but which is always in tune with the event and with its sense. It offers itself as an alternative to genres habitual at a conference, to academic registers, business speak, PowerPoint. It represents imperfection, subjectivity, and assumes the responsibility for anti-conformism. The meta-slam tackles seriousness head-on. It relaxes postures of authority and scholarly rigidity. It welcomes in a poetic, humoristic and playful tone. It is undisciplined. It also invites self-critique. It introduces a distance that is both watchful and stimulating, when it comes to the kinds of frames of reference, standards, predictabilities, clichés and habits that often dictate what is said in conferences, but also watches its own use of idiom, culture and poetry. The posture and ethos adopted by the meta-slam authorise a freedom of tone, ruptures in register, the burlesque, non-sequiturs, impertinence, thinking the unthinkable, exposing epistemological blind spots, saying what’s never said, putting your foot in it… The meta-slam is also determined by the moment, by newspaper headlines, news trivia, what’s happening on a particular day. It attempts to draw lins between what’s happening in the outside world, social problems, the arena (or bubble) of university life, which is not always inclined to lend an ear, or to act as an echo chamber for the world. The effect of the meta-slam resides in the introduction of a poetic displacement, which both creates a distance or dislocation – “meta”; and simultaneously remains synchronised with the situation it represents, in order to poeticise itt. The meta-slam is a situationist operation. In brief, its virtue, its use, its value as an exploratory and learning tool, reside in serendipity, which is the ability to make unexpected discoveries and to seize their use. For example, in the context of the international conference « L’éducation au développement durable de l’école au campus », from 25 to 27 June 2008 in Albi, France, I created two meta-slams entitled « Le développement du râble de lapin » ; this mode of intervention was called a « bata-slam », based on the model of the Bata-Clons that performed in parallel with the particularly incisive and invigorating clowning sessions that took place during the conference. I then showed a « Modeste contribution à un manifeste pour une culture pirate de l’ère » in a professional, rather than university context, during the Assises de la culture en Pays Sud-Toulousain, on the 18 June 2014 in Rieux-Volvestre ; then « Le rhizome de la situation » and « Le paradigme de l’ornithorynque » during the Méta 3 and 4 seminars run by the LLA-Créatis research group. In 2015, I also invited the UnDeuxGround collective (Lee Harvey Asphalte and SanDenKR) to do the same during the international Performances poétiques conference in Albi. Given the subject matter of this particular conference, our approach was particularly productive, and created a kind of vertiginous and infinite mise en abyme. The collective volume Performances poétiques, to which the conference gave rise, which was published with Editions nouvelles Cécile Defaut in 2017, provides a space for these meta-slams, which are alternated with articles written by the conference participants. Neither scholarly poetry nor comical interlude, the meta-slam considers itself to be an authentic contribution towards enlightening a given situation, putting it into perspective, or subverting it. In this respect, the meta-slam is a serious matter. Jérôme Cabot, who was a student at the École Normale Supérieure rue d’Ulm, is a lecturer in French literature at the Institut National Universitaire Champollion in Albi, where he is also responsible for cultural activities and for the undergraduate degree in « Développement culturel des territoires ruraux ». After a period of initial research into novelistic style, polyphony and reported speech (notably in the works of Albert Cohen), he turned his attention to practice-research, in the area of poetic orality and “undiscipline”, with the LLA-Créatis research group in Toulouse. He organised the international conference « Performances poétiques » (Albi, March 2015) and has edited a volume of essays of the same name, published in 2017 by Editions Nouvelles Cécile Defaut. He was very involved in the Toulouse slam scene from 2002 to 2006, and now regularly runs open mikes, master classes and writing workshops. Notably, he is in charge of the artistic direction of a group of student poets at the INU Champollion, alias Jeff Champo, which has published an annual special issue since 2006. Poet and performer, under the name of Jikabo, he is also an author and actor who works closely with the guitarist Bruno Izarn, as part of the pneuma zeugma rock’n’roll poetry duo Double Hapax, which, since 2010, has performed around 100 concerts and produced three albums : Oxymore ou vif (2011), Cabaret étrange (2014), Anamnèse (2017). He is also on the editorial committed for the jornal, Saxifrage. www.univ-jfc.fr/jerome-cabot The conference will take place at : Théâtre de la Cité Internationale How to reach the theatre ? RER B • CITÉ UNIVERSITAIRE (zone 1 et 2) Keep your ticket, you will need it when exiting at the RER (METRO) T3 • Cité universitaire Phone number : Conference : 33 (0)6 07 76 88 67 Link to map : The theatre is 100 meters away from the Station. There will be a dinner on Saturday 27 at 21:15 at Le Bouillon Racine Registration for the dinner is to be done on the website : Inscription : The inscription is free Registration to the conference is only permitted when your are a member. If you are already a member, please login to eastap and fill out the form. We look forward to meeting you. If you are not a member, please proceed to registration page and then comeback to the conference registration page. Credit Photo : Wim Vandekeybus La “création collective” du théâtre. Au-delà des confins et des frontières
Entre corps, parole et “écriture”
Collective Creation in Theatre – Beyond Borders and Frontiers
The body, words and ‘writing’
Masterclass with the Dramaturg Imanuel Schipper (Rimini Protokoll)
26 October
Salle : La Coupole
The masterclass will be mostly in EnglishDramaturgies of Post-Democracy in Rimini Protokoll’s State 1-4
Observatoire critique / Critical Observatory
(Erica Magris)
Performance pour humains et plantes en réseau et participative (Arboretum – Hantu)
26 Octobre
Corpus vivant (Protocole performatif du Laboratoire du geste)
26 Octobre
Laboratoire du Geste
Mélanie Perrier
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, France
Boiler Room (Mélanie Perrier)
26 Octobre
Meta-slam (Jérôme Cabot)
27 Octobre
1. Conference Venue / Lieu du Congrès
17, bd Jourdan
75014 Paris
(15 min from Châtelet/ les Halles)
Station
BUS • 21, 67, 88
Theatre: 33 (0)1 43 13 50 60
10 :00 -13 :00 and 14 :00- 18 :00
http://www.theatredelacite.com/pratique/venir-au-theatre_12. Hotel information
3. Transportation to the Conference Venue
4. Registration
3 Rue Racine, 75006 Paris
Téléphone : 01 44 32 15 60
Métro Odéon ou Saint-Michel
Price: 45 euros